Les professeurs Robert Kappel et Helmut Reisen dressent ici un bilan détaillé du Pacte avec l’Afrique (CWA), entré dans sa troisième année. Lancée en 2017, l’initiative du CWA constitue le premier programme de grande ampleur entre le G20 et ce continent. Douze pays d’Afrique participent actuellement au CWA : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Éthiopie, le Ghana, la Guinée, le Maroc, le Rwanda, le Sénégal, le Togo et la Tunisie.

L’étude décrit l’architecture du Pacte du G20 avec l’Afrique et met en perspective l’ensemble des pays sélectionnés ainsi que les indicateurs de gouvernance utilisés. Des données empiriques associées à trois pays du Pacte (Éthiopie, Ghana et Sénégal) sont analysées afin de déterminer si celui-ci est en bonne voie d’atteindre ses objectifs, deux ans après son lancement. Mais « Le Pacte du G20 avec l’Afrique – L’audace d’espérer » va plus loin encore, en explorant plus largement le rôle controversé des capitaux étrangers dans une transformation durable ainsi que les principaux moteurs de la transformation structurelle.

Finalement, les auteurs concluent que non seulement le Pacte n’est pas à la hauteur, du point de vue empirique, de ses propres attentes (et n’a pas su attirer d’importants volumes d’investissements directs étrangers), mais aussi – et surtout – qu’il ne propose aucune solution pour parvenir à une croissance inclusive et éradiquer la pauvreté sur le continent africain, malgré l’urgence de ces enjeux. Ainsi, tel qu’il est mis en place actuellement, le Pacte s’écarte des objectifs énoncés à travers les objectifs du Millénaire pour le développement et les objectifs de développement durable.