En peu de temps, Marine Le Pen a réussi à „dédiaboliser“ le Front national, en le débarrassant des excès et de la sémantique issus de l’époque de son père Jean-Marie Le Pen. La base du parti, sociologiquement plus équilibrée, s’est à la fois rajeunie et féminisée. Alors que le slogan « ni droite ni gauche » lui avait permis de remporter de plus grands succès au niveau national, le parti s’est installé depuis les élections municipales de mars 2014 comme la troisième force du pays. Le Front national est-il toujours un parti d’extrême droite ?